Projet PEPS : le rapport masculin/féminin :

Le premier des deux projets PEPS que nous avons obtenus cette année sur le rapport masculin/ féminin démarrera ce lundi 11 janvier:
il se déroulera en 3 étapes:
lundi 11 janvier: journée de la femme à barbe et interviews (tout l’établissement est concerné)
mardi 19 janvier: lecture réservée aux filles
du 4 au 7 février: 3e étape
Voici le contenu de la plaquette :

Que reste t-il du sujet lorsqu’il n’est, de tous temps, que

projections et/ou objet du désir des autres ?

Qu’est-ce que le féminin, où se situe le masculin ?

Qui joue le jeu de quoi ?

Quelle liberté lorsqu’on se conforme encore et toujours ?

Et si les assignations n’étaient que des fictions dont il fallait

s’affranchir ?

 

« NON MAIS GENRE ! »

notre démarche

A l’heure où notre rapport à la connexion fait passer l’endroit du

contrôle pour un endroit de liberté ; où notre rapport à l’égo donne à penser

que le repli sur soi équivaut à de l’ouverture sur le monde et les autres.

Aujourd’hui que les intolérances ne se cachent ni ne se crient plus,

puisqu’elles sont devenues fonctionnelles. Qu’elles claironnent le retour des

extrémismes comme solutions à notre mal être, tous coincés que nous

sommes dans des représentations de soi et du monde au mieux sans fantaisie,

au pire manipulées, transformées, et si loin d’un réel sensible qui serait lié à

l’être.

Maintenant, sur ces étaies là, comment « nos ados » tous neufs, alors qu’ils

n’ont pas encore clos les portes de l’enfance, comment peuvent-ils envisager le

monde qui les attend autrement que comme menaçant voire dangereux ?

Comment s’y retrouver lorsqu’en pleine transformation, les modèles sont

clivés et le « hors normes » si seul, monstrueux, désavoué ou même agressé ?

Comment être soi-même dans sa propre découverte lorsque tout est borné ?

C’est sur ce champ de réflexion que nous nous proposons d’intervenir.

En questionnant tout d’abord le rapport à la différence, sur quoi se construit

notre « seuil de tolérance », notre rapport au monstrueux et ce que l’on

s’autorise.

Entre en scène le rapport de domination que nous révèlerons en faisant

jouer le rapport féminin/masculin. Puis enfin, plus conscients des ornières

de la représentation et de nos limites, nous pourrons imaginer ce que ce

serait : être libre soi-même.

 

 

Parcours artistique proposé

Ø La journée de la femme à barbe

 

Tôt le matin, la femme à barbe arrive dans l’établissement, elle apporte avec elle ses livres et son nécessaire à thé.

Elle a une table ronde avec nappe, des petits biscuits et une théière avec du thé. Quelques livres féministes.

Nous l‘installons « en vitrine », de manière à ce que personne ne puisse la toucher, l’approcher mais elle se trouve dans un endroit de passage, afin qu’elle soie vue par tous.

Nous ne prévenons personne de son arrivée, elle est comme un cheveu sur la soupe du quotidien des élèves, elle doit agir sur eux comme une trainée de poudre.

En fin de journée, tout le monde ne parle plus que d’elle.

Même ceux qui ne l’ont pas vue.

Elle est un événement.

Elle doit changer d’endroit où prendre son thé tout au long de la journée. Elle peut déambuler dans les couloirs de l’établissement pendant les heures de cours. Quand elle est « en vitrine » elle ne se préoccupe pas des regards, elle est comme dans son jardin, ou dans son salon. Elle a d’ailleurs suffisamment d’occupation pour ne pas se préoccuper des jeunes qui la regardent.

 

Cette journée de performance est filmée en continu (et sera diffusée exclusivement dans l’enceinte de l’établissement). Trois intervenants réalisent cette journée d’action.

Ø « Ces filles là » d’Evan Placey. Lecture non mixte de 20 minutes. Réservée aux filles. Tout le monde y est convié, mais les garçons sont refoulés au dernier moment et retournent en classe. On leur explique qu’ils vivent la même exclusion que celle subie par les femmes qui sont en minorité dans beaucoup de domaines. A la suite de la lecture, les filles qui le désirent peuvent s’inscrire pour participer à la lecture du texte intégral (jusqu’à 20 personnes), en représentation tout public. 4 heures d’ateliers de lecture à voix haute seront organisés, en deux sessions de 2h par exemple. Un temps de représentation /échange final de 2h doit être calé. Lecture réalisée en CDI par exemple, avec deux intervenantes.

 

Ø « Ces Filles là » : le peech

Depuis l’enfance, Scarlett ne s’est jamais intégrée au groupe des filles de l’école Sainte-Hélène. Est-ce parce qu’elle n’est pas bien coiffée ? Parce qu’elle parle fort ? Parce qu’elle attire les garçons ? À partir d’une simple photo postée sur les réseaux sociaux, commence pour elle une longue descente aux enfers, racontée par une voix unique, celle du groupe des autres filles, qui la juge coupable – mais de quoi ? Dans cette pièce chorale, Evan Placey révèle nos silences complices face aux harcèlements en tous genres, à un âge où l’on est tiraillé par le désir de plaire et le besoin de trouver sa place. Et, rappelant l’histoire de la libération des femmes, il signe une ode au féminisme qui doit encore et toujours se réinventer.

Ø Un idéal, des idéaux. Moments d’interviews réalisés sur le temps de permanence, pendant lesquels nous venons à la rencontre des élèves. Ceux qui le veulent seront interviewés en binômes sur les questions de la femme/l’homme idéal.e, leur rêve de vie, l’amour. Cette matière servira de bande son à la vidéo de la Femme à Barbe. Compter 3h d’intervention. Avec deux intervenantes.

 

 

Ø Projection du film La journée de la femme à barbe. Table ronde et discussion à organiser. Présence des trois intervenants.

 

Ø Atelier mini-Drag King. Réservé aux filles. Observation des homologues masculins in situ (récréation, cantine). Atelier de discussion et travail d’imitation (basé sur l’observation antérieure et un corpus d’images) posturale, vocale… Si cela est envisageable par les participantes, passer un temps au collège en « garçon ». Une intervenante.

Dans le même temps :

Atelier mini-Drag Queen. Réservé aux garçons. Sur le même process que

celui-ci-dessus. Si cela est possible, prendre des photos des représentations proposées par les ados, pour créer une exposition finale : « Non mais genre ! ».

 

 

Non mais genre… Si l’exposition est possible en profiter, le jour du vernissage, pour engager un dialogue, une discussion autour de la représentation du masculin et du féminin.

 

 

Quel type de sujet cherchons-nous

à produire collectivement ?

Paul B. PRECIADO

 

 

L’équipe intervenante :

Maud LEROY – Après une classe préparatoire aux grandes écoles à

Louis le Grand, Maud Leroy débute sa formation par la rencontre des

personnalités majeures de la scène théâtrale française. Auditrice libre

d’Ariane Mnouchkine à La Cartoucherie, assistanat à la mise en scène de

Daniel Mesguich et rôle du double de Monime dans « Mithridate » de

Racine à la Comédie Française, auditrice libre de Jacques Lassalle sur

« Dom Juan » de Molière, par la Comédie Française puis à New York.

Maud Leroy entre à l’Académie Théâtrale Pierre Debauche. Durant trois

ans (1997/2000), elle se forge une identité théâtrale aux contacts des

professeurs Pierre Debauche et Robert Angebaud. Sur scène, elle joue

notamment dans « Cyrano de Bergerac », « Le Mariage de Figaro » ou

« On ne badine pas avec l’amour »; participe à plusieurs tours de chants

et opérettes. Toujours durant ces années de formation, la comédienne

réalise sa première mise en scène : le cabaret littéraire « La Vie d’artiste »

sur Léo Ferré.

Sortie du Théâtre du Jour, Maud Leroy continue son parcours de

comédienne, et crée la Compagnie Léocadia dans les Hauts de France.

Ses deux premières mises en scène sont « Lucrèce Borgia » de Victor

Hugo (2001/2002) et « Ajax » de Sophocle (2004/2005), jouées sur

plusieurs scènes de la région.

En parallèle, elle élargit sa formation aux théâtres du monde avec une

formation de mohinyatam en Inde (2003) et une formation aux théâtres

nô et au kabuki à Tokyo au Japon (2005).

En 2006, lauréate de la bourse Unesco-Aschberg, elle part réaliser en Inde

la mise en scène du « Dom Juan » de Molière, en anglais et en hindi, avec

une troupe de comédiens professionnels indiens. Elle met à profit ce temps

de travail en Inde pour se former à l’art du baratanatyam.

De retour en France, la metteure en scène monte « Agamemnon » de

Rodrigo García (2007/2008). Produit par Culture Commune scène

nationale du Pas de Calais, ce spectacle tourne encore en 2009 dans les

Hauts de France. En 2010/ 2011 Maud Leroy joue dans « L’Echange » de

Paul Claudel mis en scène par Pierre Debauche.

Elle bénéficie du dispositif du ministère de la culture Pas à Pas, et collabore

avec Alain Platel et Patrick Bonte à La Rose des Vents, scène nationale de

Lille, affine son écriture du mouvement et créée son spectacle, « SOUND »

en 2011/ 2012.

Elle collabore également avec Le Grand Bleu- ENPDA de Lille sur de

nombreuses actions et salons de lecture, notamment l’Observatoire

Adolescents, ainsi que les projets européens d’écriture adolescente.

La saison 2013/2014 voit la création d’un solo de danse qu’elle interprète,

« In Memoriam », et met en scène avec Charlotte Villermet. Ce spectacle

est soutenu par Le Ballet du Nord CCN de Roubaix, La Rose des Vents,

scène nationale de Lille-Métropole.

Elle met en scène, en 2015, « La Plus Forte » d’August Strindberg en

collaboration avec Le Grand Bleu ENPDA de Lille, et plusieurs scènes du

réseau Chainon Manquant-Hauts de France.

La saison 2016/2017 est le montage de production de « Je suis Don Juan »,

projet triennal transdisciplinaire sur la figure de Don Juan. En 2017/2018,

Maud Leroy met en en scène le texte de Brigitte Jaques-Wajeman, « Elvire

Jouvet 40 ». Elle travaille en 2018/2019 à la réécriture contemporaine

du livret de « Don Giovanni », et au projet de création hybride « Je Suis

Don Juan » finalisée en 2020.

Dans le même temps, elle débute, un travail transgénérationnel sur le

blason du corps, en vue d’une production chorégraphique contemporaine

« Je suis une oeuvre d’Art » en 2021.

En 2018, elle crée Le Collectif Bette Davis avec Maud Leroy. Elles écrivent

et mettent en scène le spectacle Miss, qu’elles jouent dans divers lieux au

printemps et en Avignon en 2019.

 

 

Béatrice COURTOIS – Comédienne et metteure en scène, Béatrice Courtois

a débuté sa formation au conservatoire de Besançon, puis à ’Embarcadère de

Besançon de 1994 à 1996. Elle entre à l’Ecole Nationale de la Comédie de

Saint-Etienne en 1997 jusqu’en 2000. Elle y travaille notamment avec

L.Marchal, C.Patty, E. Vignier, C.Colin, D.Girard, M.Azama, R.Fichet,

S.Tranvouez, A.Vassiliev.

Depuis 2000, elle a joué en Franche-Comté avec Franck Esnée (Carnet 4

la Fin, Tryptique : Des Figures) à Belfort avec François Jacob (Persona, Les

Larmes Amères de Petra Von Kant, La Fiancée du Lion), à Montbéliard avec

Julien Travaillé (Monstres, Purifiés), dans le Nord avec Frédéric Laforgue

(Coriolan, Modalité de survie en territoire K, Normalement, La maison des

feuilles), Muriel Hunet (Un momento señor, une femme seule, le temps des

sorcières) et Maud Leroy (La plusforte).

Elle fait partie du collectif crée par Cédric Veschambre et Julien Rocha

« Le Souffleur de Verre », en Auvergne de 2003 à 2009. Elle y joue

(Derniers remords avant l’oubli, Farder, Plaisanterie…), et met en scène

(le Dragon, Pop 1280). Elle est assistante à la mise en scène sur les

spectacles de la Compagnie Les Blouses Bleues (Photographie de A,

Blowing, Fantomatismes). Elle collabore également avec Fabrice Gaillard

sur diverses créations de 2000 à 2016.

Elle met en scène deux spectacles, produits par le Théâtre du Grand Bleu-

ENPDA Lille-Métropole, Mes semelles de plomb de J S. Foer, et Fantômette

de G. Chaulet.

Elle collabore avec le LAM Musée d’Art Contemporain de Lille depuis 2012,

elle a écrit deux histoires pour des visites guidées (Le Point de Départ et

L’Artiste) et créé un spectacle Les Grands Transparents.

Elle travaille avec l’Hippodrome scène nationale de Douai sur plusieurs

ateliers avec les élèves de l’Ecole des Mines, ainsi que dans les lycées en

options théâtre.

Elle dirige deux stages pour enfants Dysphasiques (troubles du langage

oral) avec le théâtre du Prisme et l’association Avenir Dysphasie.

 

Directrice artistique de la compagnie Étrange Été depuis quatre ans,

elle met en lecture Vertige de Laure Josnin, reprend Fantômette et met en

scène Les grands transparents, spectacle tout public crée au LAM, autour

du surréalisme, du burlesque et de la poésie en novembre 2016. En 2017,

elle met en lecture La grande Marie et ses petites Curie.

Elle débute un C.L.E.A en 2017 dans la communauté d’Agglomération des

Portes du Hainaut, qu’elle terminera en Avril 2018.

En 2018, elle crée Le Collectif Bette Davis avec Maud Leroy. Elles écrivent

et mettent en scène le spectacle Miss, qu’elles jouent dans divers lieux au

printemps et en Avignon en 2019.

De Janvier à Avril 2019, elle poursuit une résidence d’artiste en collèges dans

Les Hauts de France, où elle crée de nombreux gestes artistiques en

collaboration avec Maud Leroy.

 

 

Nicolas GENESTIN – metteur en scène, vidéaste et interprète

Après une formation d’ingénieur en Design à l’Institut Supérieur de Design

(Rubika), et une carrière de designer, il décide de développer sa veine

artistique et se forme à Lille 3 en validant une License Art & Culture Théâtre.

Tourné vers les nouvelles technologies, il réalise des courts métrages et des

documentaires pour sa Compagnie Talus (créée en 2010) : C’est quoi ma vie

(2012), Je plaie (2013), Une oeuvre, un muséeSoulages (avec le soutien du

LAM en 2015), Oripeaux (2016), Une oeuvre, un muséeAloïse Corbaz

(avec le soutien du LAM en 2016), CHAOS et SPECTRE (2017), Fleurs de

peau (2018), Là -Plaie (2018).

On le retrouve également devant la caméra au cinéma : L’hermine de Christian

Vincent, En mai fait ce qu’il te plaît de Christian Carion, dans les téléfilms

La vie devant elles de Gabriel Aghion, Le port de l’oubli de Bruno Gantillon.

En tant que metteur en scène, il créé plusieurs formes – BlueGum (2012),

Un des sens, l’indécence des limites (2012), Neighbors (2013), Art Discount

(2013), Trace’s (2015), NUMEN (2017), Notules d’Oripeaux (2018), qui

l’amènent à travailler la danse. Il se forme alors avec Lisa Kostur (Cie Pal

Frenak), Cyril Viallon (Cie les Caryatides), Chinatsu Kosakatani (Cie Ahimsa),

Magy Ganiko (Cie FuryMoon), et Serge-Aimé Coulibaly (Cie Faso danse

Théâtre). Au théâtre, il est interprète dans Le château de Barbe-bleue,

sous la direction de Sophie Rousseau (Compagnie La Môme), L’heure du

Thé, et Courtoisie de Béatrice Courtois (Compagnie Etrange Eté).

 

Compagnie Talus :

52, Avenue John Fitzgerald Kennedy, 59000 LILLE

SIRET 53373318400030 /APE 9001 Z

LICENCES 2-1083900 // 3-1083901

CONTACT

Nicolas GENESTIN – 06 78 14 24 13

cie.talus@free.fr

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